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Scarpa Alien RS

On nous vente souvent les mérites d’une chaussure (surtout les commerciaux) mais rien ne vaut bien sur le test terrain, l’amener sur son terrain de jeux, chercher ses limites, le mieux serait de ne pas les trouver, mais c’est difficile d’en demander tant à une chaussure qui offre déjà tellement.
Cette année j’ai eu le plaisir de pouvoir essayer la nouvelle Scarpa Alien RS, et si je vous dis le plaisir, c’est que je le pense vraiment ! Déjà dans le magasin à l’essayage on s’y sent bien, le serrage boa à l’avant est précis, et lorsqu’on verrouille en mode ski on se sent maintenu de manière homogène. (à noter qu’il  vaut mieux régler l’inclinaison de la chaussure au maximum si vous vous y trouvez un peu droit à l’essayage).

A la montée le plaisir se transforme en bonheur, la chaussure est légère avec un débattement incroyable, elle se ferait presque oublier au pied. Le débattement est royal, plus besoin de changer de calles, on pourrait presque monter sans calles tant qu’on fait des conversions. Et tout droit dans la pente la première calle devient suffisante.
 

Certains habitués des chaussures légères riront peut être en se disant que c’est ce qu’ils connaissent depuis toujours, je ne suis pas issu de ce milieu, j’aime privilégier la descente, et trainer mon matériel « lourd » sur les longues sorties ne me fait pas peur. J’avais l’habitude de tourner avec les Maestrale RS, la chaussure polyvalente par excellence, en descente comme en montée, mais c’est vrai qu’il fallait parfois se la trainer après 2000m surtout en neige de printemps ou avec des portages.

          

Avec la Alien RS fini les baskets et les chaussures sur le sac pour les approches de printemps, on pourra aisément la supporter pendant plus d’une heure d’approche en terrain sec et ce en gardant le sourire, c’est dire !

Coté descente on s’attend au pire, avec une telle légèreté à la montée… la première fois on doute, on commence les virages à l’ancienne ; léger, puis au fil de la descente on commence à appuyer, mais c’est que ça tient vraiment ?! Et moi qui ait trainé ces chaussures lourdes pendant toutes mes sorties….on relance on appuie encore plus et on finit par trouver les limites, le boa se détend légèrement, la ficelle coulisse, on commence à sortir de ce pourquoi la chaussure est conçue. Les sensations sont précises, on ne peut pas vraiment parler de flex, mais la précision de la chaussure le compense. En grande courbe ne se plie pas, elle est sèche dû au manque de flex, mais on reste en confiance.
 

Bref, je pense que c’est une chaussure qui conviendra à un très grand nombre de skieurs de rando, et petit à petit vous vous en rendez compte ! Le gain de poids et de débattement à la montée valent largement les limites que l’on peut rencontrer en descente.

Il ne faut pas pousser trop loin, les monter sur des skis trop larges plus de 90mm au patin me semble beaucoup (je les ais testés sur mes superguide 88), il ne faut pas non plus vouloir faire des courbes de géant, ou sauter des barres rocheuses, mais sinon la chaussure vous surprendra surement par sa tenue en descente et vous éblouira par sa mobilité en montée. 

Silvio

Silvio is our local expert for finding hidden powder stashes in the Ariege Pyrenees ,and can be relied on to find the last untracked slopes after e ...